Le cimetière
Jules se promenait dans le cimetière
Voisin de sa maison de quelques mètres
Il n’avait jamais osé passer la porte
Le grand portail, entre deux colonnes
Il montait maintenant
Dans les allées désertes
Il ne voulait pas déranger les morts
Après tout, ils n’avaient rien demandé
Ils voulaient juste reposer en paix
C’était pour leur rendre hommage
Se souvenir de toutes les belles choses qu’ils avaient faites sur terre
C’était ce chemin dans ce lieu paisible
Loin du bruit de la ville
Et plus prés du chant des oiseaux
Dans le silence et le recueillement
Il s’approcha de toutes les tombes de ses ancêtres
De celles des écrivains et des chanteurs célèbres,
Des danseurs, des peintres
Et de quelques généraux d’empire,
Des présidents de la république, etc…
Fatigué d’avoir tant marché
Il s’assit sur une vieille pierre tombale
Et s’amusa de voir les gens
Tous les gens, faire la même chose que lui
La ville entière
Se déplaçait par petits groupes
La mode avait pris
Il n’était plus seul
En sortant du cimetière
Jules se sentit apaisé
Par le lieu,
Le souvenir de chaque personne enterrée
Sa belle émotion
Il la garda pour lui
Jusqu’à la fin de sa vie
Ses cendres furent dispersées
Entre deux arbres au milieu de la pelouse
A deux pas du grand portail