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Tout est faux

Publié le par delps

Tout est faux

Tout est faux dans leur monde

Faux soleil

Fausse fourrure

Faux sable

Fausse neige

Fausses fêtes

Faux maquillage

Faux ciel

Faux regard derrière des lunettes noires

Faux voyage

Faux métier

Fausses photos

Fausses obsessions

Faux plaisir

Fausses joies

Fausses promesses

Faux jeux

Fausse confiance

Vrai mensonge

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Le nez dans le sac

Publié le par delps

Le nez dans le sac

La bouche dans l’omelette

Le coq dans le vin

La farce et attrape

La lie du vin

La plume à sauter

Le corps en cri

L’apéro pire

La rave improvisée

La roulotte malaimée

Le reste à quai

La devinette cool

Le repas chasseur

L’ogre endormi

Le chacal du soir

L’ombre portée

Le souvenir d’avant

La survenue impromptue

L’or du soir

La couleur du désespoir

L’ogre malin

Le revers de la main

L’opossum vert

La chenille démontée

L’occasion rêvée

La chose impossible

Le renard rouge

Le soleil d’espérance

La rêverie ravageuse

Le fer à cheval

L’homme décontenancé

La femme maligne

La sauvageonne du bout du chemin

Le cafard coléreux

La rivière désespérée

La fille du chef

La peur bleue

Et derrière un miroir

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Mon cœur en mille morceaux

Publié le par delps

Mon cœur en mille morceaux

Mon souffle coupé

Mon œil qui s’ouvre

Mon bras qui s’étend

Mon pied qui vacille

Mon arbre auprès duquel je dors parfois

Mon chant d’oiseau le matin

Mon chat dans le jardin

A chercher des souris imaginaires

Cachées dans les feuilles mortes

Qui s’envolent avec le vent

Mon espoir

Mon regret

Mon rêve

Ma tristesse

Mon cœur en mille facettes

Colorées, tordues dans tous les sens

Comme pour expier une faute

Mon cœur qui bat encore et encore

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C’est pour quoi ?

Publié le par delps

C’est pour quoi ?

Pourquoi détruire la vie ?

Quand elle n’attend que de s’immiscer dans les recoins des rues,

Qu’elle rayonne aux façades des immeubles,

Qu’elle rit très fort malgré le chagrin,

Qu’elle pleure

Et avec ses larmes illumine

D’un arc-en-ciel les dernières

Lueurs du jour moins long,

Du jour d’automne,

Du jour aux arbres rougis.

Car le sang rouge a coulé

Et que rien n’efface

Pas maintenant.

Il faut le temps du deuil

Et nous repartirons sur les chemins défendre notre désir.

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A l’ombre de ton souffle

Publié le par delps

A l’ombre de ton souffle

Il avait du mal à parler

Sauf lorsqu’il lui parlait.

C’était un jeune homme timide, soucieux de plaire au monde,

Amoureux de cette jeune fille

Fraîche comme une rose.

Sa timidité s’envolait

Sous sa volonté forcenée à lui plaire.

« La femme de sa vie » disait-il.

Et puis un jour elle partit

Si loin qu’il ne pouvait pas la rejoindre.

Désespéré, il se jeta à l’eau,

Traversa le grand bain

Comme il disait ironiquement,

Arriva de l’autre côté

Continua à pied et la retrouva.

Elle avait changé.

Son visage, ses cheveux,

Rien ne correspondait à son souvenir.

Alors las et triste

D’avoir perdu cette image idyllique

De sa bien-aimée,

Il s’enfonça dans la montagne

Et disparu au fond des forêts de mélèzes.

Elle resta là immobile.

Elle regarda le ciel, les étoiles,

La nuit,

Et vieille le rejoignit

Au pays après la vie,

Loin très loin au milieu des forêts.

C’est peut-être là qu’ils se sont retrouvés.

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Les retrouvailles

Publié le par delps

Les retrouvailles

Un jour dans une usine quatre chaises sont fabriquées.

Elles arrivent dans le magasin

Et le vendeur les aligne.

Elles sont belles, rutilantes

Et attendent avec impatience

Le jour où quelqu’un s’assiéra dessus.

Et le jour était venu.

Un jeune couple de passage dans la grande ville

Les avait repérées.

Ils s’approchent intrigués

Par leur allure moderne et

Leur aspect confortable.

La femme s’assoit sur l’une d’entre elles.

Elle soupire de contentement

Posée sur l’assise en skaï et contre le dossier en métal,

« Elles seront parfaites dans la cuisine autour de la grande table », dit-elle.

Le couple les achète.

Le vendeur les livrera dans quelques jours.

Elles arrivent dans la cuisine.

Elles y resteront quarante ans,

A se regarder et à se raconter des histoires de chaises.

Quand un jour le mari meurt,

Sa femme devient folle de chagrin

Et est emmenée dans un hôpital où elle finit par décéder

Quelques mois plus tard.

Les chaises restent dans le grand appartement vide.

Les enfants et les petits-enfants emportent les objets

Mais on décide de ne garder que deux chaises.

Les autres iront à la brocante.

Les deux chaises, comme deux amies indéfectibles

Se serrent l’une contre l’autre.

La petite fille les garde chez elle,

En laisse une pendant quelques années dans une cave,

Et à la suite d’un déménagement,

Les réunie à nouveau autour d’une table toute ronde.

D’autres chaises deviennent leurs amies.

Depuis les conservations vont bon train.

Les deux amies sont réunies.

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Etre un rubik’s cube

Publié le par delps

Etre un rubik’s cube

J’ai l’impression d’être un rubik’s cube

Pas fini, pas mis dans l’ordre,

De trouver une nouvelle couleur

Tous les jours,

De ne pas savoir quelle couleur

Va avec telle autre,

De ne pas trouver la solution

Qu’en bougeant les faces

Une à une

De plus en plus vite.

Et pourtant là c’était presque juste.

Il suffisait d’une ou deux couleurs.

Un jour les couleurs s’harmoniseront

Et chaque face aura une seule et même couleur.

Un jour l’harmonie colorée

Régnera sur ma vie.

En attendant, je tourne autour du grand vide.

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A l’aube du voyage

Publié le par delps

A l’aube du voyage

Le voyage devait déterminer

Qui serait l’élu.

Elu par le peuple

Après des mois de campagne.

A travers le pays

C’est une femme qui était la mieux placée.

L’autre était hautain

Et ne plaisait pas aux foules.

La femme toute fraîche,

Du moins ses idées,

Fut élue facilement.

Et elle changea tout.

Un jour un tremblement de terre secoua le pays.

Les habitants affolés fuyaient

De toute part.

Alors à travers les ondes,

Derrière les micros, elle se mit à bégayer.

Elle ne réussit pas à aligner deux mots.

Elle devint toute rouge

Devant toutes les caméras

Et s’étouffa en direct

Sans avoir rien dit.

Le silence fut assourdissant.

Les survivants se réunirent

Et décidèrent qu’il n’y aurait plus de chef.

Seuls quelques uns seraient désignés

Pour gérer le tout-venant.

Et tous les mois ce conseil serait renouvelé.

Tout le monde oublia la chef.

Elle devint une ombre

A laquelle une poignée d’hommes rendit hommage

Les nuits d’hiver

Dans le cimetière où elle reposait.

C’était sans doute le moment le plus paisible de son règne.

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C’est beaucoup trop long

Publié le par delps

C’est beaucoup trop long

Dit comme ça

Cela n’avait l’air de rien

Un refrain, une rengaine tout au plus

Pourtant ça lui avait fait tilt

Tout d’un coup il savait

Le fin mot de l’histoire

Comment c’était arrivé

Comment cela s’était terminé

L’autre soir malgré

Le très beau coucher de soleil

Il essayait d’oublier

Cette sordide histoire

En sirotant des bières

Une, deux, trois et puis

Tout ce temps à attendre

Il ne savait pas quoi au juste

Alors il rentra chez lui

Alluma la radio

Ecouta deux trois phrases ampoulées

Dites par le présentateur

Puis un air entrainant

Il se mit à danser

Au milieu de sa solitude

Infinie

Mais il n’oubliera pas

Il se le jura

Il s’endormit sur le canapé

Demain il recommencerait à vivre

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Nous marchons parmi la sauvagerie

Publié le par delps

Nous marchons parmi la sauvagerie

Ils étaient habillés de bleu.

Sur leurs lunettes de soleil se reflétaient

L’onde marine bleue elle aussi.

On les avait abandonnés

Là loin du pays d’origine.

Le reste de la troupe était

Partie en guerre bien au-delà des mers.

Leurs vieux chapeaux élimés

Et délavés les cachaient à peine du soleil.

Ils regardaient au large

Mais ne voyaient rien venir.

Ils avaient quelques caisses

Remplies de pain, d’olives

Et un peu d’eau pour chacun.

La guerre était sans doute

Finie depuis longtemps

Mais on ne sait jamais

Il valait mieux garder une arme même pendant la nuit.

Soudain au-dessous de toutes les étoiles

Qui scintillaient fort,

Une explosion se fit entendre,

Puis un bateau gris arriva

Sur le roulis des vagues

Très lent comme dans un rêve.

On venait leur annoncer

Qui était le nouveau chef

Commandant général.

Un haut parleur leur criait « Keep calm ».

Mais rien n’y faisait,

La troupe était nerveuse

Et tout prés de tirer

En direction du bateau.

Puis le général commandant en chef arriva sur un petit bateau

Et dit à la troupe : « Votre seul avenir c’est d’être mes esclaves ».

Alors la troupe en deux trois regards décida

De tuer le commandant général en chef.

Ils prirent le grand bateau

Sur le roulis des vagues

Très lent comme dans un rêve,

Et annoncèrent d’îles en îles

La bonne nouvelle.

Le peuple avait gagné.

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