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Que cette fin là est heureuse

Publié le par delps

Non, il avait tord

Il n’aurait pas dû crier

Il aurait dû se taire

Cette fois était la fois de trop

Impatient, il n’en revenait pas

De l’effet que son intervention

Avait fait sur la foule agglutinée

Il serrait dans ses mains

La rose qu’elle lui avait donnée

En échange de ce cri bestial

Il pleurait maintenant

Il regrettait de s’être emporté

Elle, elle était partie loin

Très loin

Il ne la reverrait jamais

Des années plus tard

Il se fit graver à l’encre bleue

Sur la peau

Une rose qui changeait de couleur

Dés qu’il pleuvait

Maintenant c’était l’hiver

La rose avait gelé

Rien n’interdisait qu’il rêve

A sa dulcinée

Au temps du froid glacial

Ça non, on ne lui enlèverait pas

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Le prince et la ridicule

Publié le par delps

Le prince était timide

Il ne savait pas trop où mettre ses yeux

Où mettre ses mains

Il manquait d’assurance

Depuis son plus jeune âge

Alors la ridicule

Celle dont tout le monde se moquait

Tellement elle était bête,

S’approcha de lui

Ne sachant pas quoi faire de son corps

Il lui donna par inadvertance

Une grosse gifle qui l’envoya au tapis

Les gens riaient de voir cela

La ridicule partit au milieu de la foule

Définitivement ridiculisée

Mais le prince

Avait honte de sa violence impromptue

Il demanda

Qu’on lie ses mains avec une corde

Et qu’on le délivre

Une fois qu’il aurait trouvé sa princesse

Des années passèrent

Il devint vieux

Une princesse lointaine arriva

Elle enleva ses cordes

Et l’emmena dans son carrosse à fleur

A minuit, comme toutes les princesses

Elle disparut

Mais avec le prince

Elle serrait fort ses mains

Une branche de lierre

Puis un arbre

A poussé entre les deux amants

Liant leurs mains à l’infini

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Parce qu’il n’y avait rien d’écrit

Publié le par delps

Alors que la lumière

S’éteignait lentement sur le port

Le maître de cérémonie était parti depuis longtemps

Il n’avait pas souhaité

Assister à la fin de la fête

Les convives sortaient de la grande salle

Ils se déversaient

Au milieu des étoiles

Et la nuit claire et froide

Froide comme le cœur

De ces hommes et de ces femmes

Sans nom

Comme éberlué par la lumière

Des réverbères

Ils leur étaient interdit

De parler

Ils ne disaient mot

De ce qu’ils avaient vu

Cette grande lumière au travers de la salle

Chacun en avait attrapé un bout

Au creux de la main

Ils mettraient cette lumière

Dans leur lit

Sous leur oreiller

Pour faire de beaux rêves

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Baie d’Halong

Publié le par delps

Bateau flotillant

Sur l’eau gris bleu de la baie

Eau rafraichissante

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Haïkus

Publié le par delps

 

 

 

Chapeau chinois au Vietnam

Riz dans les rizières

Vent chevelu en vélo

 

 

 

Regard en clin d’œil

Soleil dans les lunettes noires

Chapeau vietnamien

 

 

 

Montagnes bleues et noires

Champs de riz sous le soleil

Couleurs et verdures

 

 

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Hanoï

Publié le par delps

 

Hanoï, ville monde

Bruit et fureur des scooters

Partout dans les rues

Au milieu des voitures, des piétons

Petit dragon d’Asie

Etonante énergie

L’autre côté du monde

Le souffle coupé par l’air pollué

La foule des touristes en transit

Après le typhon vient le beau temps

Soleil et brise légère

Moteurs et klaxons

Sommeil difficile

Réveil matin et gymnastique sur le toit

Toit du monde

Ville monde qui ne dort jamais

Matin clair

Asie millénaire

Tradition et modernité

Les fleurs pour les dames

Journée de la femme

Respect

Ballons en forme de cœur

Pot de fleur

Pousse de bambous

Bonzaï

Fatigue et énergie

Mélange de sentiments

Silence parfois

Forêts et bruits de la campagne

Poule, chien, coq plusieurs fois dans la nuit

Sombre et clair

Yin et yang

Gratte–ciel et brume

Au coin de la rue trouver des merveilles

Se réveiller d’un  long sommeil

Etre capable de l’impossible

Revivre

 

Vietnam – Octobre 2016

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Route sinueuse

Publié le par delps

Au travers des rizières

A l’infini

Il y a le sable d’un désert vert

Plein à craquer

De merveilles

A cueillir, à manger,

A goûter

Et seul le chemin est long

Seule la nuit est courte

Seules les lumières ont changé

Il en faudra du temps

Pour que le corps s’habitue

Il en faudra de l’espérance

De la résilience

Il en faudra des sourires

De la patience

Des caresses

Des croyances

Du respect

Et pas de religion

A part celle des ancêtres

Et de la maison

Grande maison sur pilotis

Grand espoir dans la vallée

Après tant d’effort

Se souvenir que tout est vert

Et que le fleuve continue

A couler

Sans désespoir

Et peu importe sa couleur

Rouge ou noir

Gris ou marron

Il coule

C’est tout ce qu’il lui importe

Au fleuve de vouloir

Se déverser dans les bras multiples

Qui arrosent les rizières

Pourtant

Tout le temps

 

Vietnam - Octobre 2016

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J’ai vu un beau pays

Publié le par delps

 

C’est un pays souriant

Où tout est gentillesse

Où tout est bienveillance

Où tout est surprise

Où tout est sûr

Où le danger s’évanouit

La nuit passe

Le soleil se lève toujours

Et le soir j’écris

Car je dis tout haut

Ce qui ne se dit pas

La croyance en l’homme

Est une bataille de tous les jours

La guerre est finie

C’est ainsi ici

 

Vietnam-Octobre 2016

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Je n’ai pas de naissance

Publié le par delps

Je n’ai pas de naissance

A l’origine, il était né au fond d’une fleur

Il avait grandit dans la campagne

Effeuillé les fleurs de pissenlit

Il courait au milieu

De mille couleurs

Il savait que jamais

Il n’irait au-delà

Mais un jour un oiseau lui parla :

« Ecoute-moi » dit-il

« J’ai peur de mon nid

je ne sais pas où je suis né

ce qui ne m’a pas empêché

de voler haut dans le ciel »

« Pourquoi me dis-tu cela ? » demanda l’enfant

« il faut oublier pour mieux

se souvenir, partir pour mieux voler »

Et il disparu

Alors l’enfant réfléchit

Lui qui était né dans une grosse fleur

Ne se souvenait plus laquelle

Car il y en avait tant autour de lui

Il essaya de se souvenir

Il les compta

Les classa par ordre de couleur

Non il ne savait plus

D’où il venait

Alors il effeuilla une dernière fleur

Se transforma en papillon

Et butina les fleurs

Par une, par cent, par mille

Il volait, il copiait l’oiseau

Sa transformation était totale

Il lui fallait d’autres fleurs

Alors il traversa les montagnes et les mers

Et sur une petite île

Baignée par le soleil

S’arrêta un instant

On dit que sur cette île

Il y a mille papillons

Ce sont ses descendants

Chaque jour l’un d’entre eux

Retourne sur le chemin du premier papillon

A le recherche de ses origines

C’est un secret

Il est au cœur de ces fleurs

Celles des jardins d’étés interminables

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Après le lever du soleil

Publié le par delps

Après le lever du soleil

Au loin le soleil

Plus prés les gens

S’agitent puis repartent

Loin

Alors une étoile filante

Un tremblement de terre

Une rotation de la lune

L’immensité bouge

Sans cesse

L’homme regarde

Cette agitation en haut

De sa montagne

Il n’a pas peur

De tout ce remue ménage

Assis au sol, il respire

Lentement

Son souffle est léger

Comme la brise au-dessus

De la vallée

Un jour il descendra

Mais ce jour n’est pas encore arrivé

Il pleut, il neige

Il fait chaud

Rien ne changera

L’homme

Au-dessus de sa montagne

Seul l’oiseau noir

L’observe

Il lui chuchote quelques mots

L’oiseau s’envole

Loin derrière le soleil

Et le soleil n’a rien dit

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