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R#2

Publié le par delps

 

En Afrique, dans un grand bâtiment en terre, style ruine romaine, un enfant est condamné à passer à la TV. Si il ne réussit pas, il peut être condamné à mort. Avant lui d’autres ont réussi à s’en sortir.

On attend avec lui le passage à la télévision. On regarde sur l’écran ce qui se passe à l’intérieur du bâtiment. L’enfant a peur. Je le rassure : « t’inquiète pas, on va y arriver ! ». Il marche dans les escaliers et se cogne contre une marche. Il se fait mal à l’ongle du doigt de pied. Cela se passe en Afrique, mais le lieu rappelle les ruines romaines aux larges murs. Il fait soleil, mais on est dans la fraicheur des ruines.

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R#1

Publié le par delps

 

Je promène un berger allemand dans une ville ancienne avec de vieux murs, mais rénovée. Les pavés sont neufs. A un moment, le chien m’échappe. Il s’en va avec sa laisse. Il fait nuit, mais les rues sont éclairées. Il fait chaud, c’est l’été. C’est une ville du sud.

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Les poupées de papier

Publié le par delps

 

La sensation était terrible

Comment la faire disparaître ?

Une épopée à raconter

Un combat de dupes

Entre le noir immense

Et les maisons sous le soleil

Et le ciel bleu

La peur ne partait pas

Devenir autre

Etre perdu au milieu de la mer

A des milliers de kilomètres

De chez soi

Avoir le mal de mer

Et ne jamais revenir en arrière

Pour survivre dans un autre pays

La peur ne partait vraiment pas

La mer aussi bleue

Et cette sensation

Alors il se réveilla

Sur une plage de galets

Là-bas une île déserte

A quelques encablures de la première ville

Il marcha la nuit

Et au bout du noir, trouva la lumière

Car seuls les oiseaux de nuit

Savent vraiment voler

Ils évitent les pièges

Dans lesquels les autres tombent si vite

S’en sortir à tout prix

Plus loin que toutes ces peurs

A la recherche d’une ouverture

Au milieu d’un hypothétique paradis

Il y croyait.

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Le ménage

Publié le par delps

 

Sur une rampe de lancement

Le manège ou la fusée

Au choix

Avance lentement

Avant, il faut les nettoyer

Enlever la moindre trace de poussière

Escalader l’échafaudage

Seulement, l’homme de ménage

A oublié le grain de poussière

Le petit grain de sable

Qui détruit la machine si on le laisse dessus

Le manège est enclenché

Les enfants rigolent

La fusée allume ses feux

La fumée se répand

La fée ayant vu très distinctement

Le grain de sable laissé

Souffle dessus et une tempête de sable

S’étend autour du manège et des enfants

Qui continuent à rigoler

De la fusée qui se délivre

Peu à peu de ses échafaudages

Le sable envahit tout

Et dans un chaos indescriptible

Le manège va de plus en plus vite

La fusée quitte le sol

Au bout de quelques instants

Le vent ayant soufflé si fort

Le manège s’arrête doucement

Et la fusée disparaît dans l’espace

Qu’as-tu dis à la fée petit grain de sable ?

Le monde est resté, malgré la tempête,

Immuable et tourbillonnant

Serais-tu un présage ?

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Un rapide aperçu

Publié le par delps

Il fallait faire descendre la boule lumineuse

Mais à force d’appuyer

Sur tous les boutons de la machine

L’ouvrier, manipulateur expert,

N’arrivait pas à faire tomber

La boule lumineuse dans le réceptacle adéquat

Alors la machine

Devenait folle

Elle explosait de lumière

Et dans tout le village

On entendait la grosse machine gronder

Comme un soleil au centre de l’univers

La nuit, il y avait même des feux d’artifices

Qui sortait de la petite fabrique

Mais à quoi pouvait bien servir

Cette boule lumineuse ?

Et cette machine ?

Un savant s’était penché sur cette question

Et après avoir fumé sa pipe,

Le vieil homme

Dit aux villageois :

«  Ceci est la vie même. Si vous l’enfermez dans une machine,

Tout explosera, tout le temps ».

Alors, comme on ouvrirait la cage d’un oiseau,

Un soir, un villageois démonta la machine

Et la boule de feu s’évapora dans le ciel

Non sans monstre bruit

Le temps s’arrêta alors

Et le village depuis dort encore

La nuit n’est jamais repartie

Il fait sombre, allons nous coucher.

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Faut-il enlever les manteaux de pluie ?

Publié le par delps

 

Les épaisseurs étouffent

Lorsqu’il fait trop chaud

De ma peau

Se retirent les épaisseurs

Un serpent qui pique

Un lézard au soleil

L’impossible hiver

Pourtant l’automne

Immanquable de feuilles mortes

En chanson dans la voiture

Les couchers de soleil

En accord avec les arbres

Rouges orangés

Cette lumière de fin du monde

De champagne

Ces fêtes avortées

Qui reviendront

Quand on allumera les bougies

Qu’on fera des feux dans la cheminée

Lorsque le ramoneur sera passé

Sans oublier les clés du garage

La voiture pour partir loin

L’immensité, c’est dit

Par-delà, vers ailleurs

Alors nous chanterons les vieilles rengaines

Tu te souviendras de toutes les paroles

L’autre jour, j’ai cru revoir des images

C’est bleu, c’est infini

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Aïe, aïe, aïe

Publié le par delps

 

Le vieil homme était assis sous son arbre, son préféré

Il comptait les étoiles

C’était sa chambre à lui

On l’avait abandonné là

Il y a très très longtemps

Du temps où il était jeune

La lune éclairait fort

Ses petites joues roses

Il pleurait à présent

Son monde immense

Etait clos sur une grande tristesse

Il voulait se faire pardonner

De tout le mal qu’il avait fait

Etant plus jeune

Il se promenait sur la crête de ses souvenirs

Il tomba dans un profond désespoir

La nuit allait passer

Simple mais triste

Il ne faisait pas chaud

Il ne faisait pas froid non plus

Simone n’était pas là

Le vieil homme mourût

Ses cendres éparpillés

Au pied de son arbre

Simone revint à cet endroit sacré

Celui du premier baiser

A l’inconnu qu’elle n’avait jamais oublié

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Mets tout sur la table

Publié le par delps

 

Parce que l’univers est trop grand

Parce que nous sommes tout petit

La fin de non recevoir

L’absurdité des rêves à atteindre

Alors je saute, plus haut

J’essaye de toucher les étoiles

La nuit quand je ne dors pas

Je reste immobile la moitié du temps

Les belles dames s’affèrent

Derrière les grands chapeaux

Moi j’en oublie la vie

La seule chanson qui vaille dans ces cas là

C’est l’insomnie des songes

La pesanteur des cauchemars

Le frein de la voiture folle

Actionné

Rien ne nous arrêtera plus

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Skeletton prend le train / Hommage à Paul Delvaux

Publié le par delps

Dans le transsibérien...

Dessins de J.D.

 

Skeletton est à la gare

L’agitation des quais l’impressionne

Il regarde partout où est le wagon

Qu’il doit prendre

Il le trouve : c’est le n°8

Il rentre et le contrôleur lui dit bonjour

Il trouve sa place

Il ne sait pas où il va

Car c’est un train magique

Personne ne connaît sa destination

Le train démarre

Skeletton est émerveillé

Par ce qu’il voit

Les gens de toutes les couleurs

Les paysages, les maisons, les jardins, les animaux

Il regarde tout

Quand tout à coup

Une femme avec un grand chapeau 1900

Mais toute nue

Vient s’asseoir prés de lui

Elle ne bouge pas

Elle a de grands yeux en amande

Qui semblent ne rien regarder

Comme absorbé par une rêverie

Skeletton est intimidé

« Bonjour, je m’appelle Skeletton. Comment vous appelez-vous ?

« Je m’appelle Annabelle. Je pars pour la lune et vous ? »

« Je ne sais pas. Je voudrais voir la mer. »

Alors surgit le contrôleur

« Je dois vérifier vos billets. Très bien, soyez très prudents,

nous allons loin, très loin,

dans un pays inconnu,

je vous conseille de faire très attention »

Alors le train s’arrête

Sur le quai de la gare

Une petite fille vend des fleurs

Skeletton descend

Achète une fleur

Et remonte pour l’offrir à Annabelle

Mais la belle a disparu

Skeletton est triste avec sa fleur

La fleur fane

Le train démarre

Dans les forêts, les plaines, les rivières,

Des promeneurs, des pêcheurs,

Des fermes avec des chèvres

Le temps est magnifique

Le train s’arrête

C’est la station de la mer

Skeletton descend du train

Il avance au milieu

De drôles d’architectures, de colonnes, de porches

Derrière se cachent d’élégantes dames

Elles ressemblent toutes à Annabelle

Et sur la plage, Skeletton s’assoit

Il est au bout de son voyage

Il touche l’eau et fait un vœu

Soudain la belle Annabelle apparaît

Elle le prend par la main

« Suivez-moi ! »

Ils s’éloignent en volant au-dessus de l’eau

On ne les a jamais revu

On dit qu’ils sont partis sur la lune

Et que de là ils nous observent

Chaque nuit

Morale : Il faut toujours aller au bout de ses rêves, peu importe où ils nous mènent, ils nous font avancer dans la vie comme dans un rêve.

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Le bal des menteurs

Publié le par delps

 

Les gens dansaient certes

Mais a-t-on oublié pourquoi ?

Ils dansaient pour la gloire

Ensemble, ils s’amusaient bien

Rien à voir avec l’indigence

Non, plutôt de la richesse

Mais celle de l’argent

Pas de l’âme

Car l’âme, ils l’avaient perdue

Perdue la tête

Effacés, les souvenirs

Comme des bribes de parole dans l’obscurité

Le bal continuait

Avec ses flonflons

Avec sa tristesse infinie

Plus d’espoir et encore

Moins de révolution

Juste une mascarade

Un jour sans carnaval

Alors l’un d’eux dit :

« Je ne suis pas coupable »

Puis la musique s’arrêta

Le bal était fini

Au-dessus de la place

Un nuage épais empoisonna

L’atmosphère pesante

Tout le monde s’éclipsa

En toussotant bêtement

Cette fête était inutile

A part pour l’enterrement

Celui-là serait terrible

Et bien moins drôle

Et tout le peuple toussota          

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