Parce qu’elle n’est jamais revenue
Elle marche dans la rue et aperçoit au loin la silhouette d’une femme vêtue de noir. Elle s’approche. La femme en noir a disparu dans l’une des ruelles adjacentes.
Elle continue à marcher et là elle voit un homme en complet-cravate courir avec son attaché-case. Il se dirige vers elle et lui demande : « Pourquoi marchez-vous si lentement ? Moi je marche vite vous voyez, je veux gagner beaucoup beaucoup d’argent ! ».
Il s’en va sans laisser le temps à notre héroïne de répondre.
Elle continue et arrive à son lieu de rendez-vous.
Elle vient dans ce restaurant pour revoir une vieille amie avec qui elle a repris contact.
Elle s’assoit à l’une des tables et attend. Elle attend longtemps. L’amie n’arrive pas. Elle s’apprête à sortir quand la porte s’ouvre et la dame en noir de toute à l’heure rentre dans le restaurant. Elle reconnaît son amie. Elles s’assoient toutes les deux à une table et la dame en noir lui annonce trois mauvaises nouvelles : « Je sais que tu ne seras jamais libre, je sais que tu n’es pas sincère et je sais que l’on te ment ».
« Alors dit moi la vérité ! » lui demande-t-elle.
La femme en noir disparaît dans l’entrebâillement de la porte sans lui répondre.
Ainsi elle n’a plus jamais parlé à cette amie en noir et elle sait que tout ce malheur ne lui était pas destiné.
Car depuis elle apprend à marcher lentement et à ne pas écouter les oiseaux de malheur.