Ce que je n’ai pas
Par deux fois il m’a demandé si je voulais venir avec lui
J’étais seule
Je n’avais rien d’autre à faire
Je trouve indécent de toujours refuser
Et il insistait lourdement
Je l’ai suivi dans la forêt
A travers les champs
Au-delà de l’autre forêt
Il a commencé à me parler
A me dire ce qu’il avait sur le cœur
Il parlait bizarrement
Puis au détour d’un chemin
Il s’est mis à courir et il a disparu
Je ne l’ai plus jamais revu
Je me rappelle d’une de ses paroles :
« Tu ne regarderas pas en arrière car si tu souris à la mort, elle t’emportera. »
Ce que je fis c’est courir jusqu’au prochain village
Dans la petite maison
Au coin de la rue
Et réfléchir longuement
J’y suis encore
Et rien n’efface son souvenir