A l’ombre de ton souffle

Publié le par delps

A l’ombre de ton souffle

Il avait du mal à parler

Sauf lorsqu’il lui parlait.

C’était un jeune homme timide, soucieux de plaire au monde,

Amoureux de cette jeune fille

Fraîche comme une rose.

Sa timidité s’envolait

Sous sa volonté forcenée à lui plaire.

« La femme de sa vie » disait-il.

Et puis un jour elle partit

Si loin qu’il ne pouvait pas la rejoindre.

Désespéré, il se jeta à l’eau,

Traversa le grand bain

Comme il disait ironiquement,

Arriva de l’autre côté

Continua à pied et la retrouva.

Elle avait changé.

Son visage, ses cheveux,

Rien ne correspondait à son souvenir.

Alors las et triste

D’avoir perdu cette image idyllique

De sa bien-aimée,

Il s’enfonça dans la montagne

Et disparu au fond des forêts de mélèzes.

Elle resta là immobile.

Elle regarda le ciel, les étoiles,

La nuit,

Et vieille le rejoignit

Au pays après la vie,

Loin très loin au milieu des forêts.

C’est peut-être là qu’ils se sont retrouvés.

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